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mardi 14 octobre 2025

à pied (37), un dimanche en Ombrie

 

Ombrie, Scheggino 22 septembre 8h30

au fond, on y arrive enfin, une haute tour, on se retournera le lendemain, deux âmes pour ce village perdu, Ça vous dit une fête de village un peu plus haut dans la montagne ? Bien sûr je vous emmènerais dans ma voiture, ses jambes surtout envie de les allonger, se décider pourtant, 

Ombrie, Spoleto-Cese 21 septembre 17h45

des guirlandes, des voitures, la petite église au fond, 

des fidèles, 17 heures, la messe se termine, on s’organise tant bien que mal pour une courte procession autour du village.

puis un bal, 


changer de cavalière, danser en rond, tout le monde finit par s’y mettre, 

le repas se prépare, participation libre, des montagnes de pâtes, puis d’immenses saladiers de tomates basilic oignon huile d’olive, on partage, se sourit, 

quelqu’un prépare des grillades, saucisses et ce que nous appelons coustou, 

des bouteilles au frais dans le lavoir de l’autre côté de la rue, la nuit tombe doucement, il fait bon


dimanche 12 octobre 2025

Lu et vu (152)

 Lu

Fleur de roche d’Ilaria Tuti

Paris-Brest de Tanguy Viel

Jewish cock de Katharina Volckmer

Vu

Nouvelle Vague de Richard Linklater

samedi 11 octobre 2025

Conversation (52)

Veuve depuis peu. Quand j’ouvre mon frigo, c’est pathétique, y a rien, j’aimais pourtant cuisiner. S’il m’arrive quelque chose chez moi et qu’on ne trouve, on se dira que je suis morte de faim. 

vendredi 10 octobre 2025

conversation (51)

accompagner un groupe d’élèves à la demande d’une ancienne collègue, bousculades, brouhaha, tiens quatre ans plus tard, ils ne disent plus trop à tout bout de champ, genre, oui encore pour par exemple et un mot surnage Quand j’étais grave petit… c’était grave bien ou encore une autre à sa copine Il faut que tu réfléchisses si c’est vraiment ça que tu veux faire parce que sinon tu te mets grave la pression pour rien

mercredi 8 octobre 2025

y a plus de saison

 

Bizanos, Château de Franqueville, 6 oct 25, 11h30

il pleut fait froid fait chaud comme des prémisses de printemps le mimosa s’affole

mardi 7 octobre 2025

Conversation (50)

 Trois solides gaillards solidement campés sur leurs jambes, petite trentaine, passer à leur hauteur, l’un J’ai peur d’avoir peur, un des deux autres Alors t’es fichu, c’est sûr tu vas avoir peur, s’éloigner, se retourner un peu plus loin, des gestes animés, ils n’ont toujours pas bougé 

dimanche 5 octobre 2025

Lu et vu (151)

 Lu 

Incandescences (nouvelles) de Ron Rash

« Boyd Candler avait grandi au milieu de gens pour qui le monde pouvait révéler toutes sortes de choses pourvu qu'on y prête attention. Enfant, il avait regardé son grand-père, l'homme avec qui ses parents et lui vivaient, trouver un nouveau puits pour un voisin sans rien d'autre qu'une branche de frêne. Il était dans le pré du voisin alors que son grand-père allait à pas lents d'une clôture à l'autre, les extrémités de la branche fourchue tenues serrées comme des rênes, sans s'arrêter avant que la pointe oscille puis plonge vers le sol comme tirée d'un coup sec par une main invisible. Il avait regardé le vieil homme vivre sa vie «d'après les signes». Une lune décroissante ou croissante déterminait quand faire les semailles et la moisson, tuer le cochon, couper le bois, et même le meilleur moment pour creuser un trou. Un lever de soleil rouge annonçait la pluie, tout comme le cri du coucou à bec jaune. D'autres signes, qui étaient annonciateurs d'une vie nouvelle, ou d'une vie touchant à sa fin. » (p 162)

Mais leurs yeux dardaient sur Dieu de Zora Neale Hurston 

« Janie finit par s'assoupir mais se réveilla juste au moment où le soleil envoie ses espions en éclaireurs pour lui ouvrir la voie dans l'obscurité. Il jeta un coup d'œil par-delà le seuil du monde et esquissa un semblant de frivolité rouge qu'assez vite pourtant il laissa de côté pour vaquer tout de blanc vêtu à ses affaires. Mais pour Janie il ne pouvait y avoir de trêve à l'obscurité si Tea Cake ne revenait pas bientôt. Elle parvint à sortir du lit mais aucune chaise ne sut l'ac-cueillir. Elle se ratatina au sol, la tête dans un rocking-chair. » (p 195)

« « Tea Cake! Mais je savais pas que t'étais rentré.

- Je sais que tu savais pas. J'étais ici un long temps à entendre cette génisse me balancer aux chiens ou essayer de te bobiner pour t'arracher de moi.

- Donc alors c'est ça qu'elle avait en derrière de sa tête ? Je savais pas...

- Sûr c'est ça. L'a son rien du tout de frère qu'elle veut que t'alles te colleter avec et comme ça je me figure que tu peux prendre soin de lui.

- Schocks ! Si c'est ça qu'elle a l'idée elle est en train d'aboyer après le mauvais arbre. Moi j'ai plein mes mains déjà.

- Merci plein ma tite dame. Moi j'haïs cette femme comme le poison. Garde-là loin de chez nous ici. Avec son allure de femme blanche là ! Et son teint de meringue et ses cheveux qui collent à son crâne comme quatre-vingt-dix-neuf à cent ! Vu comme ça qu'elle hait les noirs, donc elle a pas besoin de nos sous dans sa vieille place à gargoter. M'en vais passer le mot partout. À la place d'elle on va aller manger chez le blanc puis là on aura du bon traitement. Elle et son avorton de mari !  Et le fils ! Lui c'est rien qu'une vilaine farce que ses entrailles lui ont joué. Moi je vais aller dire à son mari de la garder à la maison. Je la veux pas aux entours de chez nous. » (p 229, 230)

Vu 

Un simple accident de Jafar Panahi

samedi 4 octobre 2025

conversation (49) au marché

un air en bout de course, vêtements froissés, élimés, quelque chose d’une élégance à la Jean-René Caussimon pourtant, d’amples gestes lents, appliqués, il empile des cagettes de carottes, le nouvel aide de la maraîchère donc, quelqu’un Alors comme ça, vous êtes en stage de reconversion ? Lui De régénérescence, un temps, il cherche ses mots Cet été personne au centre-ville, la mort, et pareil pour tous les commerces, sourire las, ici ça me fait du bien, je sors, je vois du monde

vendredi 3 octobre 2025

conversation (48)

 

la façade s’effrite, elle dit encore Fabrique de pâtes alimentaires S.P.A.S.O. de gros engins de chantier, dépecer le bâtiment, 

au volant de son camion, il attend son chargement et veille Ce que ça va devenir on sait pas, la structure de l’ensemble va être conservée, une ancienne fabrique ça fait rêver, dans le bâtiment à droite on a trouvé d’immenses cuves peut-être pour fabriquer la pâte, on en parle entre nous, on se demande, y aurait sans doute moyen de savoir en cherchant sur Internet, c’est comme cette poulie à hauteur du toit, à gauche, sûrement pour soulever des seaux de farine, on se fait des films, parfois on trouve des trucs, par exemple dans les toitures, petit sourire désolé mais notre boulot à nous c’est démolir

jeudi 2 octobre 2025

revenir là,

 

à Perugia, quelques heures, il y a quinze ans, souvenir de s’y être sentie bien, mais quoi d’autre au fond, réminiscences par d’autres croisés cette fois encore, robes longues et chemises blanches de rigueur, grappes de jeunes gens, fleurs bouquets dans les mains, visages joyeux ce mois de juillet-là aussi autour de jeunes docteurs auréolés de laurier,

mais encore, 

oubliés tous ces passages, 

ces murailles mangées de fougères, 

le musée Palazzo dei Priori était-il ouvert ? trop tard pour l’expo Modigliani,

à travers ses baies vitrées, des échappées sur le ciel, sur la ville, 

Piero della Francesca, le polyptyque de Saint Antoine 

encart, traduction Google, 

« Piero della Francesca est l'idéal incarné de l'artiste universel de la Renaissance.

Peintre, mathématicien et architecte, dans sa production, l'art et la science se mélangent à la perfection, donnant naissance à un lexique d'abstraction sublime et lyrique.

Le polyptyque de Saint Antoine, avec presque tous ses éléments originaux, a été peint pour les tertiaires franciscains dans le couvent de Sant' Antonio à Pérouse en 1467-1469. Ce sont les mêmes années où Piero travaillait également à Urbino pour Federico da Montefeltro, où la comparaison stimulante avec l'une des cours les plus raffinées et les plus cultivées de l'époque l'a conduit à des sommets absolus de réalisations.

La commande pour ce travail est probablement venue d'laria Baglioni, la fille du Seigneur de Pérouse, Braccio, et membre du couvent.

La structure complexe de ce retable a été conçue pour lui permettre de s'adapter à l'espace étroit du presbytère de l'église, bien qu'elle reflète également le goût d'un public qui appréciait encore certaines idées héritées du passé, très éloignées de la propre vision de l'artiste. En conséquence, les stratagèmes optiques qui effacent la division du registre central se combinent à la perspective magistrale rendue dans l'Annonciation en haut, une synthèse sensationnelle des études de Piero sur les mathématiques et la géométrie.

Il y a des preuves de la fascination du maestro pour la peinture flamande, qu'il a vécue directement lors de son séjour à Urbino, dans la façon dont il a expérimenté la technique des huiles et dans ses effets extraordinaires de lumière, qui sont mieux appréciés dans les Stigmates de Saint-François dans la prédelle qui, avec le Rêve de Constantin décoré à fresque par Piero lui-même à Arezzo, est l'une des premières peintures nocturnes de l'art moderne.


retenir, on aimerait davantage mais tant pis après tout, déjà heureux si ça irrigue l’instant

mardi 30 septembre 2025

Assise un soir encore

 

samedi 28 septembre, 19h45

dans l’ombre de la basilique, 


un petit orchestre, la soirée prend un tour profane, 

c’était annoncé, des affiches, ceux de Rivotorte invitent tous les présents, organisation au cordeau autour de trois pôles, certainement pas une première, des haricots à la tomate et couenne servis bien chauds et longtemps mijotés, 

des tortas (au Pays Basque on dirait des « talo ») soigneusement marquées, saucisses, fromage…

à boire,d’ailleurs plutôt en sens inverse, d’abord à boire, puis tortas  et haricots pour finir, 

mais attention ! pas question de commencer avant l’arrivée des prêtres, moines et religieuses. Ils terminent leur messe par la procession autour du tombeau de Saint François. Les huit cents ans de sa mort l’année prochaine se préparent déjà. Des soutanes frémissent dans la brise,  quelques déhanchements, des pas esquissés, chez les jeunes moines aussi, toujours là, le goût du swing, l’appel du rock. 

lundi 29 septembre 2025

à pied (36)


 Assise, la basilique Saint-François, 


 un peu plus tard,

et au matin frais, en chemin pour la gare se retourner le temps d’un au revoir

fresques de Giotto, voir le travail du Ciné-club de Caen

dimanche 28 septembre 2025

au travail

 

Spello, 26 septembre 25, 10 heures 


la cueillette d’olives

samedi 27 septembre 2025

à pied (35)

 

il vit seul là depuis trois ans, à peine un peu plus quarante ans, habité de musique, 


à cette hauteur, 

le café 

contre trois sous, ce que vous voulez, 

plus personne par ces chemins l’automne l’hiver, temps rudes rudes, il l’admet, une lutte,

dans un angle une date s’effrite, 151., fresques du début du XVI ème ? Giorgio ou la joie de partager un royaume sien

vendredi 26 septembre 2025

vieillir (78)

 


plus beau village d’Italie, 

Spello, 25 septembre, 11 heures 

le plus fleuri aussi, 

le charme de ses rues en pente, 

mais pour atteindre le haut du village, marcher à pas lents en se tenant les reins, puis disparaître

jeudi 25 septembre 2025

Foligno, Palazzo Trinci

 


une maman française, le jeune employé partage ses connaissances avec générosité, 

tout en bas un puits recueillait l’eau du ciel, 


au XVII ème, une épidémie de peste, pour se protéger le maître des lieux fait ajouter un toit, l’épidémie s’en est allée, le toit est resté. 

mercredi 24 septembre 2025

à pied (34)

 

Trevi, 9 heures 

quitter un gros bourg perché noyé de pluie, un de ceux qui vous attend en fin d’étape avec son clocher au bout d’une rude et interminable montée. 

mardi 23 septembre 2025

mobilier urbain

 

Trevi, 17 heures 

quand les poubelles aussi se piquent d’élégance 

lundi 22 septembre 2025

Fenêtre (25)

 

Scheggino, Ombrie, 6h1/2



dimanche 21 septembre 2025

Lu et vu (150)

Lu

L’année de la victoire de Mario Rigoni Stern

Vu

Cinéma

Jone, batzuetan de Sara Fantova

samedi 20 septembre 2025

à pied (33)



marcher dans la hêtraie à la recherche du « faggio de san Francesco », 


premières morsures de l’automne, 


une ombre bienfaisante 

Prière du Sage par Stramvesco

Je suis un arbre centenaire, un témoin à travers les siècles.

Au cours de ma longue histoire sur cette montagne, j'ai connu des générations de bergers, de bûcherons, de charbonniers, de touristes. 

 Des habitués des bois.

Certains ont ressenti du respect pour mon vieux tronc et mes vieux cheveux, d'autres se sont enragés sur mon écorce, c’est-à-dire ma peau.

Si vous voulez que vos enfants et les enfants de vos enfants continuent à raconter mes histoires, mon histoire, les légendes liées à la présence d'un grand arbre qui a offert refuge à un petit homme, grand, immense dans sa Sainteté, ayez pour moi respect et considération.

Ne marchezcpas, ne montez pas sur mes branches rendues faibles des nombreuses saisons vécues.

N'accrochez pas à mes branches le souvenir de votre présence. Essayez plutôt d'adresser au Ciel une prière de gratitude pour la beauté de la création.

Ne gravez pas les initiales de votre nom sur mon tronc : ce n'est pas nécessaire, je garderai toujours le souvenir de votre présence.

N'allumez pas de feux à la base de mon tronc ou à proximité immédiate, vous pourriez me détruire et donc détruire un témoignage précieux pour beaucoup.

Parcourez ce chemin dans la paix et la sérénité et ces sentiments vous enrichiront et vous rendront plus fort et sûr sur le chemin de la vie qui vous attend.

             Le Vieux Hêtre

… et descendre vers Piediluco et son lac


goûter à la fraîcheur du soir