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cerisiers
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Saint-Palais, 29 mars, 11h1/4 |
et glycine,
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Jurançon 6 avril, midi 1/4 |
à venir, le lilas
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cerisiers
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Saint-Palais, 29 mars, 11h1/4 |
et glycine,
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Jurançon 6 avril, midi 1/4 |
à venir, le lilas
Lu
Je ne suis pas sortie de ma nuit d’Annie Ernaux
Le Goût âpre des kakis de Zoyâ Pirzâd
Qui va là ? de John Berger
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p 137, éditions de l’Olivier |
Vu
Cinéma
Taxi Driver de Martin Scorsese
Spectacle
Marius réécriture et mise en scène de Joël Pommerat
« Ya de l’Oc dans le Jazz » autour d’André Minvielle et Charlotte Planchou
petite queue devant le jeune producteur de fromage, un nom sur son camion Citroën, elle Je connaissais dans le temps quelqu’un de ce nom, un Jean D. à Sainte Colome, Lui aussitôt C’est mon père Elle Vous êtes sûr ? interloqué, il marque le coup, s’empourpre, à deux pas, un copain sourire en coin n’en perd pas une miette, elle On était à la fac ensemble, lui soulagé Ah ! non, non, c’est pas lui ! mon père, il est pas allé aux études, alors je vous sers quoi, du fromage d’estive ? ce bout, ça vous va ? elle s’éloigne
Lu
El último lector de David Toscana
Charrue tordue de Itamar Vieira Junior
Le poids d’un nuage de Yvon Le Men
Girl d’Edna O’Brien
Vu
Cinéma
Vermiglio ou la mariée des montagnes de Maura Delpero
La cache de Lionel Baier
Beyond Flamenco - La Jota de Carlos Saura
Spectacle
Sentinelles de Jean-François Sivadier
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Ames, 5 mars, midi |
le croiser au détour d’un chemin les chiens harnachés, ploient sous leur charge, s’exclamer, sûrement de la désapprobation dans le ton Vos animaux souffrent ! Lui sans se démonter Moi aussi je souffre, on souffre tous, des mois qu’on marche, y a que le petit bouc qui va bien les regarder s’éloigner, le chevreau caracole devant.
façade d’un collège,
un store baissé,
une lettre disparue,
et par-delà les grilles,
lire
DISCRIMINATION
TOP
un crissement de freins, une volte-face de ses guidons, large sourire et dans un envol de cheveux blonds Vous vous souvenez de moi ? un prénom rare, on ne l’a pas oubliée, s’interpose aussitôt l’image d’un matin de samedi glacial, elle toute petite dans la circulation qui pédale, râle, pleure, gants, oubliés, sa mère devant, athlétique, massive, par-dessus son épaule se retournant à peine Tais-toi et avance la voilà grande, joyeuse, volubile, son visage s’anime encore Je suis à Paris… Sciences Po… jours heureux
Lu
Et toujours les Forêts de Sandrine Collette
Un thé dans la toundra de Joséphine Bacon
Contre la nuit de Stéphane Bataillon
Alaska de Melinda Moustakis
Debout sur la terre de Nahal Tajadod
Vu
Cinéma
Bona de Lino Brocka
Spectacle
Ni mégère ni apprivoisée une relecture de la Compagnie Alegría mise en scène par Paolo Crocco
… et retomber sur cette carte postale de Bonac, vallée d’Orle, 18 février, l’année ? début des 50 peut-être, admirer l’aisance et la simplicité avec laquelle les petites nouvelles s’égrènent, focus sur un quotidien aussi.
Ma chère Simone,
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas! En disant cela, je pense au Carnaval de Montauban! comment se passe-t-il ? as-tu pu te libérer : l’an dernier le Consul m’avait donné congé et je suivais le « fameux » Roland de la Subdivision avec des paquets de confettis… en ce moment, j’ai atterri dans une petite vallée, et je travaille soir et matin : cinq gosses à élever, la mère malade, etc. voilà l’inconvénient du métier de l’Aide aux Mères ; je n’ai pas fait long feu au Foyer de Toulouse puisque l’on m’a déjà expédiée.
J’ai passé mon examen chez l’huissier, j’ai manqué de traduire deux mots à la version et j’attends le résultat avec faible espoir.
Tu vois, je fais une cure de silence au milieu de ces montagnes et aujourd’hui, il neige : c’est un peu lugubre et je n’avais pas trop besoin de cette atmosphère pour me remonter. Enfin, je t’écrirai plus longuement dès que je serai de retour à Toulouse, c’est-à-dire vendredi… quelle chance ! cependant, je voudrais te dire deux mots encore au sujet du petit tricot blanc au crochet ; il faudrait que tu me fasses faire le même ; tu serais vraiment gentille et je serais comblée de joie. Pour cela dis-moi, combien de pelotes de coton je dois t’envoyer ; réponds-moi assez vite à cela…
Comment as-tu passé ta soirée à Caussade ? Quel est le dernier cœur pris au piège ? Bien affectueusement
Léonie
Marché du samedi de bonne heure, un jeune père, dans son bras gauche un enfant, deux, trois ans hurle à vous perforer les tympans, sa compagne se penche sur une poussette, un autre bébé, un copain passe, le salue, lui, désignant l’ensemble T’as vu dans quelle merde on est un bon et large sourire dément ses paroles, il n’en pense pas un mot, elle se redresse, leurs regards se croisent, une complicité, elle non plus
Lu
Les secrets de Ciempozuelos d’Almudena Grandes
Délivrances de Tim Morrison
Laisse-moi te dire… de Margaret Atwood
Le vent passe et la nuit aussi de Milena Agus
Le Déversoir d’Arthur Teboul
En attente
Il y a des jours où l'envie manque. Il faut quand même se mettre à l'ouvrage pour voir. Discipline, forme de confiance.
On essaie, on gratte, un hiéroglyphe apparaît à la surface d'une surface inconnue.
Je vais m'endormir. Avant ça, j'y tiens, à cette discipline, à mettre mes deux mains côte à côte, paumes vers le ciel, en creux, pour voir si quelque chose tombe à un moment. Si quelque chose tombe il faudra bien des mains pour le recueillir.
On peut attendre longtemps, c'est vrai. On peut changer un peu la forme du réceptacle, le creux de la main. On peut chuchoter en regardant vers le bas ou vers le haut. On ne sait pas. Certains pensent que c'est le geste même des mains jointes par les côtés qui fait tomber la chose d'En Haut. On ne peut pas objectivement les contredire. Nous n'avons pas de preuve du contraire. On ne sait pas. C'est dur à admettre. Si on l'admet on sent quand même se faire un espace à l'intérieur ou peut germer le début d'une fleur.
C'est vite dit, c'est vrai.
En tout cas, je vous invite à penser sans cynisme au germe de cette fleur en attente.
Vu
Cinéma
Dancing Pina de Florian Heinzen-Ziob
Mon gâteau préféré de Maryam Maghadam, Behtash Saneeha
Spectacle
Le sacre du printemps par la Compagnie Circa sous la direction de Yaron Lifischitz
Derviche par le groupe franco-syrien Bab Assalam & Sylvain Julien
elle laisse une pièce à la mendiante, fulminant, il la rattrape quelques pas plus loin, Du travail, y en a, moi je travaille depuis l’âge de dix-huit ans, garçon boucher j’ai commencé, et vous savez combien de cochons j’arrivais à tuer à l’heure, avec fierté, bombant le torse, deux cents, oui, deux cents cochons, si je souffrais de faire ça, oui, ils ont une sorte de bosse à l’échine, eh ! bien moi, vous voyez il désigne du doigt un point en haut de sa colonne vertébrale j’avais mal là moi aussi, comme eux
un dimanche printanier, au-dessus de l’étroit port de Pasaia, près du phare, la foule pour une pause qui aux balustrades, qui à même l’herbe, se coincer au bout de l’un des deux bancs verts, sortir son casse-croûte, à l’autre bout, cheveux blancs, teint frais, mes âges, plutôt bel homme Voilà qui me donne envie de faire pareil, plongeon dans son sac à dos et le voilà qui décapsule une bière, puis des questions, un feu roulant de questions Tu viens d’où, Comment t’as appris le basque, Tu vis ici, T’es née en Iparralde … en mon for intérieur Il s’intéresse à moi ou quoi, puis, un gars d’ici tout de même… Tu t’appelles, Tu travailles, glisser un Et vous ? Oui, je suis prêtre de l’Opus Dei, j’ai donné ma messe ce matin, maintenant je suis libre pour la journée
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Porto de Fisterra, 4 mars, 16h45 |
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porto de Fisterra, Galice |
elle est radieuse, seulement l’effet vacances ? Non, Là, je suis pas dispo, Joseph arrive ce week-end, c’était pas prévu, en écho remarque d’une cadette Quand il [l’aîné] rentre de Bordeaux, on dirait que maman est amoureuse, elle s’habille mieux, se met à réfléchir à ses petits plats préférés, elle est pas comme ça d’habitude
Vu
Exposition
Bosque de memoria au Musée San Telmo
Tout régime totalitaire est construit et soutenu en mettant en pratique des technologies de domination et de contrôle social qui opèrent dans de multiples strates. Ses conséquences et sa portée survivent au-delà du temps même d'exercice de ce pouvoir et façonnent notre présent. C'est-à-dire que ses traits, ses empreintes matérielles et immatérielles continuent d'agir au cours des générations qui se succèdent. Comment une société se transforme-t-elle sous un régime totalitaire ? Quelles sont les empreintes qu'il imprime sur chaque société ? Comment les assumons-nous ? Combien d'histoires sont couvertes et découvertes avec lui ? Quelles histoires nous laisse-t-il ? Quelles histoires discutons-nous ?
Ces questions constituent la base de cette exposition, où un ensemble de propositions artistiques aborde, de manières très diverses et dans un sens large, les modes de fonctionnement des régimes totalitaires et leurs formes de survie.
(…) Si l’axe central de l’exposition repose sur les formes de contrôle du pouvoir totalitaire, en revanche, en contrepoint, d’autres pièces sont ajoutées qui montrent des luttes différentes ou se positionnent comme des formes de résistance. Toutes remettent en cause les politiques d’oubli et de silence.
(…)
L'Herbier Résistant Rosa Luxemburg est un projet artistique de Paula Valero qui se veut une continuation de l'herbier que Rosa Luxemburg a créé tout au long de sa vie, principalement en prison lors de son opposition à la Seconde Guerre mondiale. Le projet « Herbier Résistant » consiste à élaborer une généalogie qui établit des correspondances entre la contribution fondamentale des femmes en matière de protection de toutes les manifestations du vivant et la capacité de résilience des plantes urbaines.
Il s'agit d'un projet multiforme que Paula Valero mène depuis 2020 dans différents pays, où elle crée en partie des herbiers locaux avec des collaborations spécialisées pour les placer dans la connaissance du lieu : à partir d'une étude des plantes et des historiographies des femmes, en collaboration avec des spécialistes locaux, des botanistes, des artistes, des théoriciens féministes, entre autres.
L'herbier des femmes antifascistes du Levant a pour protagonistes les vingt femmes fusillées dans les fosses communes de Paterna à Valence, l'une des plus grandes fosses communes de l'État espagnol.
Dans cet herbier, ces femmes sont liées aux plantes qui émergent de ces fosses.
Révéler le mystère, travaux de María Paz Jiménez, une exposition au Kubo de San Sebastián