Avant
la fin Ernesto
Sabato
N'est-ce pas une grande
douleur qui a donné naissance à l'Oscar Wilde que nous préférons ? Dans son
émouvante lettre finale, il rappelle que lorsqu'on l'a transféré de la prison
au tribunal, au milieu de la foule, tandis qu'il avançait menottes aux poignets
devant ses gardiens, ayant levé les yeux il a vu un ami le saluer en retirant
son chapeau. Et de par la profonde solennité de ce geste, la multitude
vociférante fut réduite au silence. Dans sa lettre il a écrit: « Là où il y a
la douleur il y a un sol sacré. » Cette épreuve l'a éloigné pour toujours de
ses précédentes extravagances, et il n'a jamais plus fréquenté les lieux de
plaisir. La plus grande noblesse des hommes est d'édifier leur œuvre au milieu
de la dévastation, en y travaillant sans relâche, à mi-chemin entre le
déchirement et la beauté.
et puis association, collage... quoique sacré ou sentiment du sacré, un lien
Va pensée sur tes ailes dorées,
Va te poser sur les versants et les collines où embaume tiède et suave l'air doux du pays natal.
Salue les rives du Jourdain et les tours renversées de Sion,
O ma patrie si belle et perdue !
O souvenir si cher et si funeste !
Harpe d'or des prophètes du destin, pourquoi pends-tu, muette, aux branches du saule ?
Ravive les souvenirs gravés dans notre cœur.
Parle-nous du temps passé !
Rappelle-nous le sort de Solime dans une complainte aux tristes accents.
Laisse le Seigneur t'inspirer une harmonie qui nous donne la force d'endurer nos souffrances.
Touché par Sabato, non par Nabucco.
RépondreSupprimerMerci pour les deux.