Quoi qu'il en soit, il est indéniable que, dans le bon goût dont nous nous targuons, il entre des éléments d'une propreté douteuse et d'une hygiène discutable. Contrairement aux Occidentaux qui s'efforcent d'éliminer radicalement tout ce qui ressemble à une souillure, les Extrême-Orientaux la conservent précieusement, et telle quelle, pour en faire un ingrédient du beau. C'est une défaite, me direz-vous, et je vous l'accorde, mais il n'en est pas moins vrai que nous aimons les couleurs et le lustre d'un objet souillé par la crasse, la suie ou les intempéries, ou qui paraît l'être, et que vivre dans un bâtiment, ou parmi des ustensiles qui possèdent cette qualité-là, curieusement nous apaise le cœur et nous calme les nerfs.
bizarrement (?) c'est le même sentiment décrit ici vis à vis de la crasse (ou de la souillure : Marie Douglas, oui) qui me prend lorsque j'admire une voiture neuve (on pense aussi, même avec la photo, surtout avec elle, à l'odeur qui vient elle aussi...)
RépondreSupprimerce que j'aime, ce sont les piquets que l'on devine, la forêt incertaine, la lumière rasante, déjà l'automne, et, derrière, oui, à ses pieds, la bergerie, la paille, le fumier, des odeurs fortes, un enracinement
RépondreSupprimermalheureusement, ce goût n'est pas toujours partagé : vous savez, l'obsession du "faire propre" les cheveux, le jardin, la maison, la ville, et vous trouvez des oreilles dégagées, des massifs sans une herbe folle, des façades colorisés, et des parkings bitumés avec des dégoulis de pétunias pour faire plus gai...
RépondreSupprimerps : nous voilà bien loin de votre photo et du livre, la référence, sur le Japon
RépondreSupprimer... si loin, est-ce bien sûr ?
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